La performance de la Mauritanie en matière de gestion de la dette s’est nettement améliorée, la dette publique extérieure ayant été ramenée à 40 % en 2023, tandis que la dette intérieure reste négligeable, a déclaré le ministre de l’économie et des finances, M. Sid’Ahmed Ould Bouh.

Le ministre est intervenu en tant qu’orateur principal, jeudi, lors d’un séminaire sur l’endettement organisé en marge des réunions annuelles conjointes des autorités financières arabes au Koweït.

Il a expliqué que cette amélioration est le résultat d’un ensemble de réformes profondes après que notre pays ait bénéficié d’un allègement de la dette, en adoptant une approche stratégique stricte de la gestion de la dette publique, dans le but d’améliorer la durabilité du budget et de minimiser les risques qui pèsent sur son portefeuille de dettes.

Cette approche, selon le ministre, s’articule autour des axes suivants :

– Améliorer la sélection et le suivi des projets financés par la dette et s’assurer de leur faisabilité économique et sociale.

– Donner la priorité aux financements concessionnels et semi-concessionnels.

– Renforcer les capacités de gestion de la dette en activant une stratégie à moyen terme et en améliorant les outils d’analyse des risques.

Il a ajouté qu’un ensemble de politiques économiques harmonisées ont été mises en œuvre pour améliorer les équilibres budgétaires par les moyens suivants :

– L’augmentation de la mobilisation des ressources intérieures à travers des réformes fiscales ciblées et la modernisation de la gestion des recettes ;

– La maîtrise des dépenses courantes associée à la réorientation des ressources vers les secteurs prioritaires (éducation, santé, infrastructures et protection sociale) ;

– L’adoption d’un cadre budgétaire pluriannuel qui assure une programmation plus réaliste et plus durable des finances publiques ;

– Renforcer les mécanismes de suivi et d’évaluation et la transparence dans la gestion du budget.

En plus de ces mesures, la Mauritanie a poursuivi d’importantes réformes structurelles qui ont contribué à la réalisation d’une croissance économique plus inclusive à travers :

– la mise en place progressive de la loi organique sur la solidité financière avec l’introduction de la logique de performance, la budgétisation par programme et la responsabilisation des agents publics ;

– l’amélioration du climat des affaires et de l’environnement des investissements ;

– le lancement de stratégies sectorielles dans les domaines productifs (agriculture, pêche, énergie, etc.), la numérisation des services publics et la lutte contre la corruption, en plus de nombreuses autres réformes portant sur la gestion des finances publiques, la fiscalité, la mobilisation des ressources intérieures, la transformation économique et le renforcement de la gouvernance et de la transparenc