Le président de la République : mes positions par rapport aux réformes et à la gabegie sont immuables |
الأربعاء, 14 مارس 2012 12:56 |
Le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould AbdelAziz, a réitéré mardi à Nouadhibou sa détermination à aller de l'avant sur la voie des politiques de réformes et de lutte sans merci contre la gabegie et les prévaricateurs. " Je n'ai pas changé, et je ne le ferai jamais, mes positions par rapport à la gabegie et aux prévaricateurs, ni mon sérieux, en tant qu'individu et que Président, vis-à-vis du processus de réformes et de changement constructif ", a dit le Président de la République au cours d'un imposant meeting populaire dans la capitale économique.Il a annoncé une série de projets de nature à changer le visage de la wilaya de Dakhlet-Nouadhibou, à alléger les souffrances de sa population, à créer les opportunités d'emplois pour ses habitants de façon générale et sa jeunesse en particulier, à garantir les services de l'eau et de l'électricité et à désenclaver des zones ayant longtemps souffert de la soif, de la marginalisation et la négligence. Monsieur Mohamed Ould AbdelAziz a par ailleurs exprimé ses remerciements aux habitants de Dakhlet-Nouadhibou pour la présence massive au meeting, considérant que cette présence traduit avec éloquence leur attachement aux choix des réformes et du changement et leur fidélité au programme électoral de son excellence, programme qui a été validé par l'écrasante majorité de cette wilaya. " Les préoccupations et les problèmes des habitants de Nouadhibou sont restées présentes dans mon esprit ", a-t-il assuré, ajoutant que la renaissance et le développement de cette ville ont constitué un axe saillant dans les politiques du Gouvernement. Le Président de la République a passé en revue la situation générale du pays sur les plans économique, social et politique. Il a mis en exergue, dans ce cadre, certaines réalisations accomplies pendant les deux dernières années et qui ont mis fin aux pratiques des régimes antérieurs, marquées par le pillage et l'injustice tout au long de plus de quatre décennies. Il a notamment souligné que les taux élevés de pauvreté au sein de la population sont dus au pillage systématique pratiqué par les élites ayant gouverné pendant de longues périodes et qui " se permettent aujourd'hui d'appeler, avec toute hypocrisie, à la réforme et à la construction ". "Je vous parlerai de façon expresse et sincère, contrairement aux méthodes d'une couche de vieillards qui se sont nourris sur le pillage systématique des richesses du pays et des sources de revenus du citoyen et qui se sont habitués à la démagogie et à l'exploitation abusive des sentiments des mauritaniens modestes et de bon coeur ", a dit le chef de l'Etat à l'adresse de la foule. Il a expliqué que les " nouveaux vieillards révolutionnaires " comprennent des criminels et des démagogues mais aussi des économistes qui, par conséquent, connaissent la signification des chiffres et savent les réalités économiques. Le Président de la République a, dans ce cadre, cité des chiffres émanant du Fonds monétaire international (FMI) selon lesquels le budget de la Mauritanie en 2006 a enregistré un déficit de 19,5 milliards d'ouguiyas qui s'est alourdi pour atteindre 61 milliards en 2008 avant de plonger vers 9,5 milliards en 2010 et de se transformer en excédent de 8 milliards en 2011. Cette performance, a-t-il expliqué, a pu être obtenue grâce à la fermeté dans la gestion, la rationalisation des dépenses et la lutte contre la gabegie et les prévaricateurs. En plus des bons résultas au niveau du budget, le chef de l'Etat a souligné l'amélioration enregistrée par les recettes publiques provenant des impôts et qui sont passées de 96 milliards d'ouguiyas en 2006 à 183,7 milliards en 2011, tirées par l'application de la législation et le recouvrement auprès de tous les contribuables, sans discrimination aucune. Sur le plan des dépenses, Monsieur Mohamed Ould AbdelAziz a indiqué qu'elles s'étaient élevées à 62 milliards d'ouguiyas en 2006 dans le cadre du budget de gestion (papiers et équipements) et que la majeure partie de ce montant a été dilapidée sous ce prétexte alors que les dépenses publiques pour l'année 2011 ont été ramenées à 51 milliards d'ouguiyas, soit une réduction de 14% du budget de gestion qui a été réorientée vers les besoins urgents des citoyens. Il a ajouté que les taux d'intérêts sur les bons de trésor sont descendus de 14% à 2% et que le budget d'investissement a été valorisé de 90% en passant de 44 milliards d'ouguiyas en 2006 à 85 milliards en 2011, ce qui a permis d'accomplir de nombreuses réalisations et de construire les infrastructures et les centres de services. Le Président de la République a expliqué que cette évolution économique s'est répercutée sur des secteurs vitaux, signalant que les allocations du département du développement rural sont passées de 25 milliards d'ouguiyas en 2006 à 58 milliards en 2011 tandis que celles des routes ont été portées de 8 milliards en 2006 à 15 milliards en 2011. Il a ajouté que le budget du département de la santé est passé de 700 millions d'ouguiyas en 2006 à 4,5 milliards en 2012 et que celui de l'hydraulique a atteint 3 milliards en 2011 contre 1 milliard en 2006. Il a aussi rappelé que la lutte contre la gabegie a permis de mettre fin aux arriérés des dettes des ministères qui avaient longtemps constitué une lourde charge pour le budget de l'Etat, en plus de l'éradication définitive de ce qui était appelé " les avenants secrets " et de la proscription des marchés de gré à gré. C'étaient là des moyens qui avaient toujours représenté des sources d'enrichissement rapide pour les " nouveaux vieillards révolutionnaires ", a noté le chef de l'Etat. Il a souligné que le mécontentement de ces derniers par rapport aux hausses des prix est dû au fait qu'ils ne peuvent plus vivre sur le dos des citoyens et qu'ils sont désormais contraints de payer les factures de l'eau et de l'électricité ainsi que le carburant des voitures. Abordant l'enseignement, le Président de la République a souligné que ce secteur connaît une situation de détérioration, relevant que cela est le résultat des accumulations des erreurs des anciens régimes. Il a ajouté qu'il était le premier à constater que cette détérioration est dûe à l'inadéquation entre le système pédagogique en vigueur et les besoins du marché de l'emploi. Dans ce cadre, il a précisé que 85% des sortants de nos universités sont détenteurs de diplômes sanctionnant des études en sciences humaines alors que le marché du travail a plus besoin d'une main d'oeuvre professionnelle qualifiée. Cette situation, a dit le Chef de l'Etat a poussé les pouvoirs pblics à accorder un intérêt particulier à la formation professionnelle et à rendre disponibles les moyens nécessaires pour la formation des jeunes mauritaniens. Il a révélé qu'il existe un manque cruel en cadres techniques qualifiés en matière en ingénierie et en techniques modernes, précisant que depuis l'indépendance du pays, seuls 460 mèdecins ont été formés. M. Mohamed Ould Abdel Aziz a, en outre indiqué que l'intérêt accordé par les pouvoirs publics à la formation s'est manifesté à travers l'ouverture d'une école des mines, d'une autre pour la formation d'ingénieurs et d'une 3ème à Aleg pour les travaux publics. cela, en plus, a -t- il dit, de l'ouverture de centres de formation professionnelle sur toute l'étendue du territoire national pour la formation d'une main d'oeuvre qualifiée répondant à la demande du marché du travail. Le Président de la République s'est engagé à rendre disponibles davantage d'opportunités d'emplois dans le domaine des pêches et des industries à travers la dynamisation de la formation professionnelle. Il a par ailleurs, exhorté les jeunes à participer à la vie publique, précisant qu'il compte sur eux pour changer en mieux la situation et pour renouveler la classe politique, invitant ces jeunes à se porter candidats aux prochaines élections parlementaires et à occuper différents postes. Le Chef de l'Etat a exprimé l'intérêt qu'il accorde à la participation des femmes dans la vie et à leur rôle central dans la construction de la Nation en tant qu'éléments essentiels dans tous les domaines de la vie, indiquant qu'une liste propre aux femmes dans les élections parlementaires mauritaniennesa été retenue et que plusieurs femmes ont été recrutées dans le corps de la fonction publique. Cela en plus de l'organisation de concours pour le recrutement de femmes dans différents secteurs. M. Mohamed Ould Abdel Aziz a par ailleurs noté que la Mauritanie est un pays riche et qu'il ne lui manque qu'une bonne gestion et une judicieuse orientation de ses ressources. Dans le domaine de l'eau potable, Le Président a souligné que l'Etat déploie des efforts intenses pour généraliser les services de l'eau et de l'électricité sur l'ensemble du territoire national en axant sur les zones marginalisées et déshéritées. Il indiqué qu'il est écoeurant de voir encore beaucoup de citoyens mauritaniens acheter le baril de l'eau dans certaines villes à 500 ouguiya et à 1500 UM dans les zones côtières, précisant que cette situation a été entretenue par ceux qui se proclament aujourd'hui réformateurs et défenseurs des intérêts des citoyens. Le Président de la République a révélé que la région de Nouamghar connaîtra très prochainement la construction d'une station de dessalement de l'eau de mer qui sera de nature, a -t- il dit, à rendre l'eau potable disponible en quantités suffisantes dans la zone qui connaîtra aussi la construction d'une usine de fabrication de glace en quantités appréciables, ce qui garantira pour les pêcheurs, la conservation du poisson et sa commercialisation dans des conditions décentes. Le Président de la République a expliqué que le problème des Personnels Non Permanents (PNP) constitue un héritage légué par les régimes précédents et qu'il représente une agression flagrante contre les droits des citoyens ainsi qu'une privation acharnée de leurs droits à la retraite et des avantages que procurent le contrat de travail. Il a passé en revue les réformes conduites au niveau de l'agriculture dont les indices se sont améliorés grâce aux efforts déployés dans ce domaine et qui ont permis d'obtenir une augmentation substantielle de la production. Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a ajouté que 125 jeunes cadres chômeurs ont été insérés dans ce secteur et que certains parmi eux ont réalisé des bénéfices allant jusqu'à 5 millions d'ouguiyas au bout de trois mois. Dans le domaine de l'électricité, il a signalé que notre pays a enregistré un excédent de 25 mégawatts après avoir mis un terme définitif aux délestages. Il a annoncé un projet de production de 25 mégawatts d'énergie éolienne, un second de 15 mégawatts d'énergie solaire et un troisième de 120 mégawatts qui créera un excédent permettant d'exporter l'électricité dans deux ou trois ans. Le chef de l'Etat a dit que le secteur des routes bénéficie, lui aussi, d'un grand intérêt, annonçant la réalisation prochaine de la route de Zouerate et le raccordement des différentes moughataa par des routes bitumées. Il a ajouté que la commune de Boulenouar sera reliée bientôt à la route Nouakchott - Nouadhibou. Sur un autre plan, le Président de la République a affirmé que toutes les libertés sont protégées et garanties. Il a rappelé, à ce sujet, que ceux qui mettent en doute l'existence de ces libertés font passer leurs discours et leurs critiques au Président de la République à travers la télévision publique, ce qui démontre le caractère infondé de leurs allégations. Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a défié les nouveaux révolutionnaires qui parlent gabegie de présenter des documents ou preuves étayant leurs thèses. Il s'est étonné que l'un d'eux évoque les libertés alors que tout le monde connaît sa responsabilité dans l'emprisonnement, la poursuite et les tracasseries des citoyens au cours des périodes passées. Le Président de la République a également rappelé les efforts qu'il avait déployés pour régler le passif humanitaire, signalant que " certains de ceux qui tentent de l'exploiter aujourd'hui seraient impliqués dans l'exécution et la traque de groupes de mauritaniens comprenant des frères et collègues à nous dans l'Armée ". Le Président de la République a rappelé les efforts consentis par le gouvernement pour l'amélioration des conditions de vie des populations du "Triangle de l'espoir" précisant dans ce cadre que cette zone a toujours été délaissée par les régimes qui se sont succédé depuis l'indépendance, ce qui explique qu'elle connaît une situation économique sociale et culturelle difficile. Il a ajouté qu'il a effectué très tôt une visite dans cette zone qui lui a permis de se rendre compte des problèmes des populations et de leurs préoccupations, précisant qu'il a tout de suite entamé l'exécution d'un plan complémentaire pour le développement de la zone à travers la disponibilisation des infrastructures sociales, la construction des barrages et la réalisation de réseaux d'eau, d'électricité et de routes. Le Chef de l'Etat a annoncé l'ouverture d'un institut supérieur des études islamiques dans la zone qui sera un lieu de regroupement des populations. A propos de la question de l'Institut supérieur des études et de recherches islamiques, et de l'université islamique d'Aioun, M. Mohamed Ould Abdel Aziz a indiqué que l'institut n'a pas été fermé et qu'il demeure ouvert à ceux qui désirent s'y inscrire. Quant à l'université islamique, elle a été créée, a -t- il dit, suite à une demande de beaucoup d'Ulémas qui ont trouvé curieux de voir les étudiants mauritaniens poursuivre leurs études supérieures islamiques dans les pays voisins. J'ai trouvé effectivement, a dit le Président de la République, que cela est indécent pour l'histoire et la réputation du pays. Aussi, nous avons décidé de créer une université islamique qui reliera le passé du pays à son présent et nous allons lui fournir tous les moyens nécessaires pour lui permettre d'assumer sa mission. Le Président de la République a évoqué ensuite les efforts déployés pour la réforme de l'état civil et la sécurisation des titres, ce qui permettra à chaque citoyen, a -t- il dit, d'obtenir ses pièces d'état civil à n'importe quel point du territoire, de manière transparente et loin des pratiques du passé et de la vente des passe-ports de services pour n'importe qui. Abordant la situation politique, le Président de la République, a souligné que le dernier dialogue était sérieux et important et que le dernier mot revient au peuple mauritanien qui est l'arbitre et qui donne ou refuse le pouvoir à qui il veut. Le Président de la République a renouvelé sa disponibilité pour tout dialogue constructif, sincère et utile au peuple mauritanien avec toute partie soucieuse de parvenir à des résultats pouvant servir le citoyen mauritanien, mais la partie négociatrice doit être sincère dans sa démarche, comme elle ne doit pas chercher à imposer des conditions préalables et des résultats avant même le demarrage du dialogue. A propos de la situation sécuritaire et de la lutte contre le terrorisme, le Président a indiqué que la Mauritanie ne livre pas une guerre par procuration, mais défend ses citoyens et son intégrtié territoriale tout en traquant les bandes criminelles ainsi que tout celui qui menace sa sécurité dans n'importe quel lieu qu'elle peut atteindre. Au sujet de la libération du gendarme qui était kidnappé, le Président a révélé que l'Etat n'a pas négocié avec les terroristes, mais l'a libéré en contrepartie d'un agent criminel qui travaillait pour le compte des terroristes, précisant que les forces armées avaient lancés des raids douloureux contre eux à la suite de cette opération. Le Président de la République a annoncé aux jeunes de Nouadhibou la création d'un fonds d'une valeur de 1,5 milliard d'ouguiyas pour l'emploi des jeunes dans la wilaya, soulignant également le règlement du problème des 162 marins. Et d'indiquer que des instructions avaient été données aux parties habilitées pour former les marins et améliorer leurs capacités en vue d'augmenter leur rendement et leur revenus, annonçant la création d'un stade et d'une maison des jeunes à Nouadhibou. Le Chef de l'Etat a affirmé que toutes les conventions dans le domaine des pêches prendront en considération l'intérêt de la Mauritanie de manière générale et de la wilaya de Dakhlet Nouadhibou en particulier. Le Président de la République a énumeré ce qu'il a appelé les reproches "des nouveaux revolutionnaires" sur le pouvoir, précisant qu'ils considèrent que le dialogue n'a pas réalisé des résultats, ce qui n'est pas exact, a-t-il dit, conformément à la réconnaissance de la majorité des partis politiques, qu'ils disent que " le pays vit une crise économique alors que je viens de vous parler de la sitaution économique". "Ils disent aussi que les médias publics leur sont hermétiques alors que ces critiques sont diffusées à travers ces organes officiels, a dit le chef de l'Etat. Evoquant les prix, le Président de la République a indiqué que ces "nouveaux revolutionnaires" parlent de flambée des prix "alors que nous subventionnons les prix des denrées de première necessité et les mettons à la disposition des franges démunies à des prix réduits. " Ils parlent également de l'échec du recensement alors que cette opération enregistre une affluence considérable de la part des citoyens, a indiqué le Président de la République, précisant qu'à propos du programme Emel 2012 qu'ils accusent d'être un échec aussi, "nous et les citoyens fondons de grands espoirs sur ce programme, espoirs qui se concrétiseront Inchaallah", a-t-il conclu.
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